France: la CGT en congrès pour définir une stratégie

Prise de court par les « gilets jaunes », ignorée par Emmanuel Macron et tombée de son piédestal au profit de la CFDT, la CGT se retrouve en congrès du 13 au 17 mai, pour réélire Philippe Martinez à sa tête et surtout trouver une stratégie pour « remporter des victoires ».

Dans un environnement devenu incertain, Philippe Martinez est au moins sûr d'une chose, il restera bien secrétaire général de la CGT, à l'issue du 52e congrès, étant le seul candidat en lice.

Pour le reste, à la tête d'un navire en difficulté, il va devoir trouver la boussole qui lui fait défaut depuis 2015. La CGT ne parvient pas à enrayer son déclin, qui se traduit notamment par une baisse du nombre d'adhésions.

Devenu deuxième syndicat de France derrière la CFDT, la Confédération générale du travail peine à peser sur le débat social. Sa stratégie d'isolement, principalement soutenue par l'aile gauche radicale, n'a pas donné de résultats probants. Pas plus que la multiplication des journées d'action qui illustre surtout la faiblesse de la mobilisation syndicale.

Enfin, l'irruption des « gilets jaunes » marginalise un peu plus les syndicats en général et la CGT en particulier. Philippe Martinez le reconnaît, les « gilets jaunes » sont le reflet de tous les déserts syndicaux de la CGT : PME, précaires, retraités, chômeurs, autant de catégories où la CGT ne recrute pas.

Du constat à l'action, il va lui falloir dégager des lignes et sans doute tenter à nouveau de réformer une machine rétive à tout changement de fond.

Partager :