Fils de sidérurgiste, Lakshmi Mittal a quitté l'Inde à 26 ans pour développer des usines à l'étranger. Il s'est spécialisé dans l'acquisition d'entreprises sidérurgiques au bord de la faillite. Il les achète à bas coût, les restructure, les remets sur pied, ce qui augmente considérablement leur valeur.
Ce magnat de l'acier a procédé ainsi en Indonésie, au Mexique, ou encore dans les pays de l'ex-Union soviétique. En France, il a ainsi mis la main sur Arcelor, ex fleuron français de l'acier.
Pour racheter Essar Steel, Lakshmi Mittal n'a pas hésité à monter les enchères et à écarter ses rivaux indiens. Le jeu en valait la chandelle : le marché de l'acier est en pleine croissance en Inde. C'est le deuxième pays producteur au monde, derrière la Chine.
ArcelorMittal compte bien tirer profit de cette manne industrielle en doublant à terme la capacité de production annuelle d'Essar Steel à près de 15 millions de tonnes. Il a prévu également de partager la facture avec le japonais Nippon Steel qui devrait détenir la moitié des actions d'Essar Steel.