La Cour suprême invoque les dégâts prévisibles de ce projet minier dans la province de Colon. Elle estime que les sols, la végétation, l'air et les ressources en eau pourraient être affectés par l'exploitation de cuivre à ciel ouvert.
Mais le gouvernement panaméen demeure quant à lui favorable à un investissement qui promet 12 000 emplois, l'exportation de 2 milliards de dollars de minerais et représenterait 4% du PIB dès 2020.
Le projet industriel le plus important du pays
Il estime que ce projet industriel est le plus important du pays, avec pour objectif l’exportation de 320 000 tonnes de cuivre par an, une centrale électrique, une ligne haute tension, un port international et une usine de traitement des minerais.
La Chambre des mines, qui rassemble les entreprises du secteur, voit dans cette décision de la Cour suprême « une atteinte à la libre entreprise » et un risque de « décourager les investissements étrangers ».
La société canadienne First Quantum, qui prévoit plus de six milliards de dollars d'investissements, a vu ses actions chuter de 13% à la bourse de Toronto depuis que la Cour suprême s'est prononcée. Tous envisagent déjà d'autres étapes juridiques afin de maintenir le projet minier.
Début d'un bras de fer
C'est donc un bras de fer qui commence. Seule à manifester sa satisfaction : l’ONG de défense de l'environnement à l'origine de la plainte en justice. « Cet arrêt est extrêmement important pour le Panama », s'est félicitée Sonia Montenegro, directrice exécutive du Ciam, qui réaffirme l'impact négatif de ce projet d'exploitation minière à ciel ouvert.