« A la lumière des intérêts et du désir des deux peuples, la République de Panama et la République populaire de Chine décident, à partir de la date de signature de ce communiqué, de s'accorder la reconnaissance mutuelle et d'établir des relations diplomatiques au niveau des ambassadeurs », indique le communiqué publié lundi à Panama.
Le gouvernement de Panama « reconnaît qu'il n'existe qu'une seule Chine » et que « Taïwan forme une partie inaliénable du territoire chinois », souligne le document.
« Panama rompt aujourd'hui même ses relations diplomatiques » avec Taïwan « et s'engage à cesser toute relation ou tout contact officiel avec Taïwan », ajoute le communiqué commun.
Simultanément, le président panaméen Juan Carlos Varela a annoncé « au pays et au monde », dans un message à la nation, que « le Panama et la République populaire de Chine établissent aujourd'hui des relations diplomatiques ».
La vice-présidente et ministre des Affaires étrangères du Panama, Isabel de Saint Malo, se trouve à Pékin aux côtés de son homologue chinois pour formaliser le début de ces relations, a indiqué M. Varela.
La Chine, second plus grand utilisateur du canal
Jusqu'à ce jour, Panama avait des relations diplomatiques avec Taïwan et des relations commerciales avec la Chine.
La Chine est le second plus important utilisateur du canal de Panama après les Etats-Unis. L'an passé, la Chine a fait transiter par ce passage inter-océanique quelque 38 millions de tonnes de marchandises, soit 18,9 % du trafic.
Cette annonce survient une semaine après le début de la construction par Pékin d'un port de conteneurs, avec des installations de gaz naturel, dans la province de Colon, dans le nord du Panama.
Après la décision de rupture du Panama, Taïwan, considéré par Pékin comme une province rebelle, reste reconnu par 20 pays
(avec AFP)