L'Afrique du Sud face au spectre de la récession

Les mauvaises nouvelles s'accumulent pour Cyril Ramaphosa, pour le deuxième trimestre consécutif l'économie sud-africaine recule-  -0,7% - ce qui fait que le pays est techniquement en récession. Un chiffre qui a surpris les analystes qui tablaient sur un rebond après le recul de 2,6% au premier trimestre. L'Afrique du Sud souffre essentiellement d'une agriculture en recul et d'un chômage élevé. Le risque étant de voir les agences de notation abaisser la dette et donc renchérir le coût du crédit.

Cyril Ramaphosa n'avait pas besoin d'une mauvaise nouvelle supplémentaire. Avec de grandes entreprises publiques, comme l'électricien Eskom, engluées dans la dette, des miniers qui annoncent, les uns après les autres des plans de licenciement, une réforme agraire qui suscite de profonds débats, le président a déjà de multiples défis à affronter.

Le chef de l'Etat va devoir désormais convaincre les agences de notation de ne pas dégrader la note sud-africaine, ce qui alourdirait un peu plus la dette, elle absorbe déjà un sixième du budget national.

Avec une monnaie, le rand, au plus bas depuis deux ans, une inflation qui augmente, et un déficit budgétaire record, c'est un cercle vicieux qui est en train de se mettre en place.

Les autorités ont tenté de réagir avec une politique de rigueur en relevant en début d'année la TVA de 1%. Mais du coup, la demande a faibli. L'agriculture, les transports, le commerce et les industries manufacturières sont en recul au deuxième trimestre même si les mines rebondissent.

Quant au chômage, il dépasse les 27% de la population active. L'Afrique du Sud, pays le plus industrialisé du continent, est désormais au troisième rang, derrière le Nigeria et l'Egypte.

(Re) lire : Afrique du Sud: la «ramaphorie» va-t-elle durer?

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