Réunis à l’université d’été du Medef sur le campus de l’école de Commerce HEC dans la banlieue parisienne, ce sont surtout les patrons des PME qui sont les plus inquiets. Ils estiment que les entreprises ne sont pas prêtes pour collecter l’impôt de leurs salariés.
« On a le sentiment de se substituer au Trésor public, lance Olivier Tarrazi, président de la Société nouvelle de chemisage et d’entretien (SNCE), active dans l’immobilier. Donc on fait ce qu’on peut, mais l’entreprise n’est pas organisée pour ça. Il y aura certainement un travail, bien sûr, complémentaire. Les entreprises qui pourront se l’offrir pourront recruter des collaborateurs en plus. Et puis, la catégorie de la PME, dont le carnet de commandes est un peu en souffrance, sera en difficulté. »
Pour Henry Maisonneuve, le dispositif du gouvernement est compliqué et coûteux : « C’est lourd et c’est un coût supplémentaire, dit ce patron de l’entreprise Paramédical 43. Je pense qu’il va y avoir beaucoup de couacs parce que c’est compliqué. Mon cabinet comptable qui gère mes salaires, j’ai 20 salariés, s’inquiète beaucoup parce qu’il ne sait pas, aujourd’hui, comment ça va marcher. »
Mi-août, le gouvernement a voulu rassurer les petits patrons. Les entreprises de moins de 20 salariés pourront déléguer à l’Urssaf la collecte et le reversement à l'État de l'impôt sur le revenu retenu à la source.