Ryanair a affiché un bénéfice en progression de 10 % lors de son dernier exercice annuel et son chiffre d'affaires a augmenté de 8 %. Mais depuis fin 2017, la compagnie à bas coûts n'est plus autorisée à appliquer le droit irlandais à l'ensemble de son personnel réparti en Europe. Et le malaise social longtemps contenu a éclaté en plein jour.
Les pilotes irlandais, en grève mardi 24 juillet, ont entraîné l'annulation de 16 vols entre l’Irlande et le Royaume-Uni. Mais le pire est à venir. Le personnel de cabine de Ryanair en Espagne, au Portugal, en Belgique et en Italie, en grève mercredi et jeudi prochains, empêche le départ de 600 vols en Europe. Ce qui en cette période de vacances concerne 100 000 passagers.
La direction de Ryanair s'est résolue depuis quelques mois à entamer des négociations pays par pays pour reconnaître les syndicats de pilotes et des personnels commerciaux navigants. Ainsi, deux syndicats d'hôtesse et stewards ont été reconnus en Italie en juin, et jeudi dernier, le syndicat allemand Verdi a lui aussi obtenu sa reconnaissance par la compagnie.