Jugé peu fiable par la Commission européenne, le protocole d'homologation actuel appelé NEDC, pour Nouveau cycle européen de conduite, va être abandonné au profit du WLTP, acronyme en anglais de Test de véhicules légers harmonisé au niveau mondial.
Ce nouveau protocole qui entrera en vigueur en septembre prochain doit réduire le fossé entre les mesures en laboratoires et celles effectuées en conditions réelles.
Mais sa mise en place inquiète les constructeurs européens. Ce changement de grille va modifier les résultats en affichant des taux d'émissions de polluants et de consommation de carburant supérieurs aux anciens même si les valeurs réelles n'ont pas changé. Cette hausse aura probablement une incidence sur le montant des malus. Pour éviter que ces taux grimpent en flèche, les constructeurs européens développent de nouveaux moteurs, mais ces modifications engendrent un surcoût.
Alors que l’Europe resserre les boulons, les Etats-Unis assouplissent les normes. Le nouveau dispositif WLTP qui aurait dû concerner les constructeurs américains ne sera pas mis en place car Donald Trump veut revenir sur les obligations antipollution instaurées sous la présidence Obama.
Cette déréglementation permettra de faire baisser le prix des voitures neuves aux Etats-Unis, ce qui ne sera pas le cas des véhicules produits en Europe et assujettis à cette nouvelle homologation.
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