L'offre était pourtant alléchante : 95 milliards d'euros. L'opération aurait été l'une des plus importantes de l'histoire industrielle américaine. Qualcomm est en effet un des leaders dans le développement de la technologie sans fil 5G grâce à ses nombreux brevets. Basée à San Diego, l'entreprise californienne est l'un des principaux concurrents des entreprises chinoises comme Huawei.
Sauf qu'elle ne voulait pas être rachetée. Le bras de fer aura duré plusieurs mois. Le potentiel acquéreur, le concurrent Broadcom, basé à Singapour et qui veut revenir aux Etats-Unis, est soupçonné par les autorités américaines de servir de paravent aux intérêts chinois dans le domaine de la communication mobile. Question de sécurité nationale, affirme Donald Trump qui bloque la fusion sur les recommandations du comité sur les investissements étrangers.
Ce n’est pas la première fois que l’administration américaine prend de telles décisions. Donald Trump s'est déjà opposé l'an dernier au rachat du fabricant de microprocesseurs Lattice par une société chinoise. Et en 2016, sous l’administration Obama, Washington s'était opposée au rapprochement entre un autre groupe chinois et l'allemand Aixtron, présent aux Etats-Unis.