Trump «deale» 50 000 emplois avec SoftBank

Le groupe de télécoms japonais SoftBank Group va investir 50 milliards de dollars aux Etats-Unis et créer 50 000 emplois. C’est ce qu’a annoncé, mardi 6 décembre 2016 dans la soirée, le président élu Donald Trump en pleine tournée de remerciements. Cette annonce a été confirmée par Masayoshi Son, le PDG de SoftBank Group.

« Cinquante milliards de dollars pour créer 50 000 emplois »: c’est ce qu’a lancé aux caméras Donald Trump. Dans une mise en scène savamment orchestrée devant les ascenseurs de sa tour à New York, symbole de son empire, le nouveau président élu a annoncé cet investissement colossal du groupe de télécoms japonais SoftBank aux Etats-Unis.

Pour confirmer son engagement, le PDG de SoftBank, a brandi une feuille de papier frappée du logo de sa compagnie et de celui du groupe de technologie Foxconn. Le grand sous-traitant taiwanais Foxconn, d’Apple et de Sony, co-investisseur, a confirmé des discussions préliminaires sur ce projet qui représenterait une expansion de ses activités américaines.

L’action SoftBank s’envole

Selon l’agence de presse japonaise JIJI, l’argent devrait provenir d’un fonds technologique, le SoftBank Vision Fund, lancé en octobre dernier, et doté d’une enveloppe globale de près de 100 milliards de dollars. Un fonds auquel contribue l’Arabie saoudite notamment que Trump a régulièrement critiquée tout au long de sa campagne électorale [ → lire l'interview accordé au New York Times en mars 2016].

Pour SoftBank, c'est une véritable opportunité. Le groupe de télécommunications japonais a déjà, par le passé, essayé de racheter l'américain T-Mobile, mais il en a été empêché par les autorités de régulation aux Etats-Unis. Conséquence directe de cette annonce, l'action de SoftBank Group a bondi de 6%, ce mercredi 7 décembre 2016, à l'ouverture de la Bourse de Tokyo.

La méthode Trump sur l’économie commence à se concrétiser. Depuis sa victoire à l’élection présidentielle, le président élu multiplie les annonces économiques. Donald Trump a d’abord poussé le fabricant américain de climatiseurs Carrier à renoncer à délocaliser l'une de ses usines au Mexique. Il a également menacé l’avionneur Boeing d'annuler la commande de nouveaux avions présidentiels Air Force One, considérés comme trop chers.

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