« C'est un report de l'échec des négociations », a réagi la CGT à l'issue de cette journée du 15 février. Syndicats et patronat butent toujours sur la question d'un malus imposé aux entreprises qui abusent des contrats courts. Une menace brandie par le gouvernement si le patronat ne trouvait pas de solutions pour lutter contre la précarité de l'emploi.
Les syndicats sont en faveur de telles sanctions. Le patronat s'y oppose fermement. Le nombre de contrats précaires a explosé ces vingt dernières années. De plus, ils coûtent cher à l'Unedic, l'organisme qui gère l'assurance-chômage, déjà plombé par un déficit de 30 milliards d'euros.
Indemnités pour les démissionnaires
Autre point de discorde : l'ouverture de droits aux indemnités des démissionnaires. Le patronat est d'accord sous conditions, si l'intéressé a un certain niveau d'étude ou un projet professionnel valable, par exemple. Mais les syndicats, eux, veulent que tous les démissionnaires bénéficient des mêmes droits.
Autre problème : ce dispositif coûterait entre 140 et 680 millions d'euros par an, selon l'Unedic. Pour l'heure, le patronat ne propose qu'une enveloppe de 150 millions d'euros. Insuffisante, pour les syndicats.