Cloué au pilori par le ministre de l'Economie. Lactalis, n'aurait pas pris les mesures nécessaires pour retirer de la vente les boîtes de lait contaminé. Bruno le Maire pointe un désaccord avec l’entreprise sur le volume et sur les dates de fabrication des produits concernés qui l'a conduit à ordonner lui-même ce retrait.
« L’Etat s’est donc substitué à une entreprise défaillante seule responsable de la qualité et de la sécurité des produits mis sur le marché. Et ce sera à la justice d’établir les faits en la matière », souligne le ministre.
Et de relever, dans les informations fournies par Lactalis, « des incohérences » sur les lots retirés, ainsi que des lots manquants. Lactalis présente ses excuses aux parents des victimes, affirme « rechercher les causes », mais dément tout différend entre l'entreprise et les autorités.
« La décision qui a été prise par M. le ministre des Finances a été évoquée largement avec les autorités et il n’y avait aucune discorde. Nous étions en parfaite collaboration dans nos discussions avec les autorités », se défend Michel Nalet, porte-parole de Lactalis.
Les principales enseignes de la grande distribution ont reconnu avoir continué de vendre des lots contaminés, rejetant la faute sur Lactalis. Les autorités leur demandent de les retirer en urgence avec la promesse de nouvelles inspections pour s'en assurer.