Deux ans jour pour jour après l'accord de Paris sur le climat, un sommet se tient mardi 12 décembre à Paris pour déployer la finance climat. Proposé par la France après l'annonce par le président américain Donald Trump du retrait américain de l'accord, ce sommet, co-organisé avec l'ONU et la Banque mondiale, sera consacré au sujet clé du financement.
Limiter le réchauffement climatique, l’objectif premier de la COP, les acteurs de la finance y souscrivent en général. Depuis 2015, une quinzaine de grands assureurs mondiaux ont désengagé 20 milliards de dollars d’activités liées au charbon.
En cause, le coût induit par les catastrophes naturelles. En 2017, ouragans et incendies font monter la note à 95 milliards de dollars pour les assureurs. Du coup, il devient urgent de réviser ses politiques d'investissements.
En France, la loi oblige les assurances, mutuelles, caisses de retraite, sociétés de gestion, à publier la façon dont elles intègrent le facteur climatique dans leur gestion des risques et réduisent l'empreinte carbone de leurs portefeuilles.
Une taxe sur les transactions financières
Les entreprises françaises sont devenues des championnes des émissions d’« obligations vertes » pour financer leurs investissements responsables. Mais comment mettre à profit les milliards de dollars qui circulent sur la planète finance ?
Dimanche, quatre ministres français dont celui des Finances et celui de l’Ecologie ont appelé à relancer l’idée d’une taxe sur les transactions financières au niveau européen pour vite atteindre les objectifs.
Défendue aussi par les ONG, cette taxe, si elle était appliquée dans les 10 Etats européens qui la défendent, rapporterait environ 20 milliards d’euros par an.