Le numéro un français des « cars Macron » transporte 10 à 15 000 personnes chaque jour et emploie 600 chauffeurs.
« Le bus longue distance existait en France, mais que pour aller sur des destinations internationales. On n’avait pas le droit d’aller d’une ville française à une ville française. Ça a été ça cette révolution qu’il y a eu en 2015. Et donc aujourd’hui on peut aller de n’importe quelle ville française à n’importe quelle ville française, quand on veut, comme on veut », explique Roland de Barbentane, directeur général de Ouibus.
« On essaye d’implanter nos arrêts là où il y a de la vie, poursuit le dirigeant. Donc si le poumon local c’est une gare, on va essayer d’être près de la gare. Et si tout à coup il y a une vie qui se crée autour d’un festival et qu’il y a quelques milliers de personnes qui vont dans une ville pour une semaine, on va créer une ligne pour eux. »
Maëlys se rend à Lille en bus plutôt qu'en train « parce que c'est beaucoup moins cher », dit-elle, ajoutant : « Et parce que je suis étudiante et que je n’ai pas beaucoup d’argent ».
Magali, retraitée, attend le départ pour Bourges dans un Ouibus neuf aux normes euro 6, parmi les moins polluantes. « A première vue, il est très propre avec de jolis fauteuils bleu et gris. Et là, je vais de Paris à Bourges pour 7 euros. Il y a des gens qui partaient mais pour 40 euros, alors il faut prévoir son trajet avec trois semaines d’avance », affirme-t-elle.
Luc, la quarantaine va à Bruxelles pour le loisir. 4 heures en bus contre 1h30 en train. « C’est horrible parce que c’est long, très long. En fin de trajet, ça devient épouvantable au niveau des toilettes », dit-il en souriant.
Ouibus comme d'autres compagnies est déficitaire et espère arriver à l'équilibre d'ici deux ans grâce à l'augmentation du trafic.