Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir
Rome n’a aucune intention de baisser les bras face à l’ultimatum lancé par le gouvernement français.
Parmi les ministres les plus irrités par le changement de comportement de la France, Carlo Calenda, chargé du Développement économique, rappelle que « l’Italie n’entend pas aller de l’avant, si le projet industriel subi d’importantes modifications par rapport à l’engagement pris par le prédécesseur d’Emmanuel Macron ».
Même position exprimée par le ministre des Finances Pier Carlo Padoan. « Fincantieri doit garder la majorité et le contrôle du conseil d’administration de STX », dit-il.
De son côté, le patron du groupe de Trieste, Giuseppe Bono, souligne que « Fincantieri n’a pas besoin de STX à tout prix ». « Nous sommes Italiens et Européens et ne devons pas être moins bien traités que les Coréens qui détenaient avant la majorité », ajoute-t-il.
Pour sa part, le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, Sandro Gozi, estime que si l’opération échoue, « Paris et Rome auront raté l’occasion de créer un champion de l’industrie et de la défense européenne ».