Lâché par son actionnaire sud-coréen, STX passe sous le contrôle de Fincantieri. L'italien accepte de ramener sa participation à 48%. Il aura un partenaire, une fondation bancaire privée italienne, la Fundazione CR Trieste. Le groupe militaire public français DCNS obtient 12%, et l'Etat français qui détient 33% du capital conservera un droit de veto.
Plusieurs garanties accompagnent ce montage. Elles sont plutôt bien accueillies par une partie des syndicats. « Pour nous, c’est plutôt rassurant. Le maintien de l’emploi pendant plusieurs années, le réseau de sous-traitance, le non-transfert d’activité, tout un tas de choses sur lesquelles nous étions très attentifs et elles seront a priori dans le projet », affirme Christophe Morel, délégué syndical CFDT.
Pour Nathalie Durand-Prinborgne du syndicat FO, le compromis trouvé ne fait que raviver les craintes des salariés : « En Italie, il y a beaucoup de travailleurs délocalisés, payés à un taux horaire extrêmement bas. Il nous déplairait de voir ces travailleurs délocalisés arriver en France massivement, très concrètement. »
La procédure de consultation du comité d'entreprise doit être lancée dans les semaines à venir. Ensuite, le gouvernement devra se prononcer sur l'accord définitif.