Chantiers navals STX de Saint-Nazaire: l'Etat menace de nationaliser

La course contre la montre est engagée pour trouver un nouveau compromis pour la reprise des chantiers navals de Saint-Nazaire. La France propose un nouvel accord à Fincantieri, mais l'acheteur italien n'y est pas favorable. Le délai de préemption court jusqu'au 28 juillet, soit dans deux jours. La France menace désormais de nationaliser les chantiers.

L'accord initial conclu sous le quinquennat de François Hollande donnait l'avantage aux Italiens. Fincantieri devenait actionnaire majoritaire des chantiers de Saint-Nazaire, un fleuron français au carnets de commandes bien remplis.

Dès sa visite aux chantiers à Saint-Nazaire fin mai 2017, Emmanuel Macron avait fait savoir que cet accord ne lui convenait pas, et qu'il faudrait le revoir. Mardi 25 juillet, le gouvernement a proposé à Fincantieri un partage 50-50 des parts. Pour l'instant Fincantieri a 48%, l'Etat français une minorité de blocage avec 33% des parts, le constructeur DCNS 12%. Restait 7% détenus par un fond italien.

Mais Fincantieri doit se laisser convaincre de ne plus être seul maître à bord. Le ministre français de l'Economie Bruno Le Maire a donc fait savoir aux Italiens que la France se montrerait ouverte à des coopérations militaires, ce qui intéresse depuis longtemps le constructeur naval Fincantieri qui a travaillé avec DCNS sur plusieurs appels d'offres à la frontière du civil et du militaire.

A l'Italie de décider si elle voit dans ce nouvel accord une opportunité. Et si elle refuse ? Alors, assure Bruno Le Maire, l'Etat prendra le contrôle de STX France.

Partager :