On croyait la situation plus claire depuis une ultime réunion de toutes les parties la semaine dernière à Paris. Finalement tout s'embrouille. Bercy accuse PSA de revenir sur son engagement de verser 5 millions d'euros pour le renouvellement des machines, ce que dément le constructeur. Joint par RFI, il rappelle qu'il n'a jamais quitté le navire, même en pleine tempête, et qu'en plus de son engagement à commander des pièces à GM&S sur 5 ans, il a prévu d'investir 4 millions d'euros pour l'outillage.
Du côté des syndicats, on affirme que c'est de la poudre aux yeux. « Les 4 millions d’euros d’investissement de PSA, c’est sur l’outillage. Il faut savoir que quand n’importe quel sous-traitant fabrique une pièce pour un donneur d’ordre, c’est lui qui fournit l’outillage de sa pièce. C’est un investissement qui est fait automatiquement par les donneurs d’ordre qui fournissent l’outil. On n’appelle même pas cela un investissement parce que l’outil fait partie du prix d’accès et qu'ils se remboursent là-dessus. Là où PSA ne joue pas le jeu par rapport à Renault et le gouvernement, c’est que Renault et le gouvernement mettent un investissement pour moderniser encore les machines », explique Thomas Baudouin, de la CGT métallurgie.
En somme, aujourd'hui, il manque toujours 5 millions d'euros pour sauver le site et au moins 120 des 277 salariés. Des ouvriers qui réclament toujours aux constructeurs de verser les primes extralégales pour les salariés non repris. Pas question, pour PSA et Renault. Le dialogue de sourds se poursuit. Et l'avenir de GM&S et son bassin d’emploi n'a jamais été aussi brumeux.
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