Avec notre envoyée spéciale à Sept-Fons, Aabla Jounaïdi
Le site a été évacué jeudi soir, vers 22h et le ballet des hélicoptères qui avaient été dépêchés par PSA pour acheminer les pièces automobiles produites pour casser le blocage routier, a cessé. Les camions ont pu reprendre leurs navettes.
Le ministère de l’Economie imposera bien à l’ordre du jour d’une réunion mardi 11 juillet les principaux points de revendications des ouvriers, dont celui des primes extra-légales pour les salariés sur le départ.
« Vu le nombre de salariés qui vont être licenciés, vu la moyenne d’âge, vu la détresse dans laquelle les gens vont se trouver, il faut qu’elles soient conséquentes. On a donc donné une marge de manœuvre : entre 35 000 et 95 000 euros », rappelle Patrick Brun, délégué CGT à GM&S. Mais il prévient : « Sur l’accompagnement social des indemnités des salariés non repris, si d’entrée ils nous disent ‘y a rien’, on repart au combat. Et là, les gars, est-ce que vous êtes prêts à repartir ? » « Ouais ! » crient les ouvriers en chœur. « Donc le message est passé », lâche calmement Patrick Brun.
Les syndicats font valoir que pour les deux derniers redressements judiciaires qu’a connus leur usine, les primes avaient été versées par PSA. En tant que principal donneur d’ordres du sous-traitant, il est de fait considéré comme employeur indirect des 270 salariés de l’usine.