France: GMD propose de sauver 120 salariés de GM&S

Les salariés de l'équipementier automobile GM&S pourraient enfin être fixés sur leur sort ce vendredi 30 juin. Le groupe qui emploie 270 personnes dans la Creuse est en redressement judiciaire. Le tribunal de Poitiers devrait se prononcer sur un repreneur. Le ministère de l'Economie a affirmé jeudi que l'entreprise GMD s'était engagée à maintenir au moins partiellement l'activité sur le site. Le tribunal a déjà reporté deux fois sa décision pour permettre à GMD d'améliorer son dossier de reprise. En grève depuis dix jours, les salariés sont sceptiques et très remontés.

Les salariés n'ont pas prévu de se rendre au tribunal de commerce à Poitiers, mais ils prévoient une opération coup de poing sur le site GM&S à La Souterraine pendant l'audience. Ils ont déjà brûlé des pneus et des palettes cette semaine et il y a un mois, ils menaçaient de faire exploser l'usine. Objectif : maintenir la pression auprès de l'unique repreneur en lice, en l'occurrence GMD.

GMD ne reprend que 120 salariés sur les 277 que comptent l'entreprise, et les indemnités pour les salariés remerciés sont trop faibles selon les syndicats. Les syndicats exigent aussi que PSA et Renault augmentent leur volume de commande. Les constructeurs automobiles sont leurs principaux clients.

Précision : l’offre de GMD est assortie de conditions, c'est ce qui ressort des deux journées de discussions à Bercy cette semaine. Peugeot Citroën et Renault doivent honorer leurs promesses de commandes et leurs promesses d'investissements. Le ministère de l'Economie estime que l'engagement des constructeurs doit permettre à GMD de formuler « une offre de reprise ferme ».

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