Airbus Helicopters mise sur la Chine pour redécoller

Les cours du pétrole en berne ont fait chuter les demandes d’hélicoptères des entreprises pétrolières partout dans le monde. «2016 a été la pire année depuis 2008», avait affirmé en février dernier Guillaume Faury, PDG du groupe Airbus Helicopters. Si l’entreprise résiste malgré tout aux turbulences, c’est grâce au marché chinois, en pleine expansion. Pour profiter de cette bouffée d’oxygène, l’avionneur implante sa première chaîne d’assemblage dans ce pays – une première pour un fabricant occidental. Airbus Helicopters, numéro un mondial avec une part de marché de 47%, a fêté ce weekend la pose de la première pierre de cette usine.

Avec notre correspondante à Pékin,  Heike Schmidt

Dans un marché en pleine déprime, Airbus Helicopters compte décoller en Chine pour sauver la mise.

« On a eu quelques turbulences, mais on s’en sort plutôt bien par rapport à nos concurrents, et la Chine va continuer à nous aider, explique Vincent Dufour, vice-président commercial. La Chine a été, pour la première fois l’année dernière, le premier marché d’Airbus Helicopters devant les Etats-Unis. »

Sur ce marché qui croît chaque année de plus de 20%, Airbus Helicopters veut être pionnier et se donne les moyens : sa première chaîne d’assemblage doit être opérationnelle dès 2018. Un contrat estimé à un milliard d’euros. Chaque année, 18 hélicoptères H135 doivent sortir de l’usine de Qingdao.

La Chine manque d'hélicos

La Chine en a grandement besoin, estime Vincent Dufour : « Pour l’évacuation médicale, si on prend cet exemple qui est vraiment flagrant, il y a deux hélicoptères par million d’habitants en Allemagne ou en Grande-Bretagne. Aujourd’hui, en Chine, on est à trente hélicoptères pour la population totale, 1,5 milliard d’habitants, précise-t-il. Le potentiel de croissance est énorme, juste pour cette mission-là, mais c’est le cas sur les missions de police aussi, où il n’y a aussi que cinquante hélicoptères qui volent sur toute la Chine. Toutes les villes et toutes les provinces ont besoin de s’équiper. »

Seul bémol, l’armée chinoise freine toujours des quatre fers pour ouvrir l’espace aérien à basse altitude.

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