Le groupe Accor, qui gère notamment, les Mercure, Ibis et autres Novotel, et le restaurateur Courtepaille sont accusés, de faire de la discrimination à l'embauche, pour les candidats, d’origine maghrébine. Au printemps 2016, le ministère du Travail a lancé une « campagne de testing », auprès de quarante entreprises de plus de mille salariés.
Près de 3 000 CV ont été envoyés, avec à chaque fois, un nom d'origine française, et un nom d'origine maghrébine. Et des profils identiques, pour mesurer la différence de traitement. Douze entreprises se sont rendues coupables de discriminations envers les noms à consonnance maghrébine. Ces entreprises ont été avertis, il y a plusieurs mois, que le couperet risquait de tomber si elles ne changeaient pas leurs pratiques de recrutement.
Dix sur douze ont corrigé le tir, avec des plans d'actions. Mais AccorHotels et Courtepaille n'ont rien fait en ce sens. Le ministère du Travail a donc publié leurs noms et saisi le Défenseur des droits, qui est en charge de ces questions. AccorHotels a fait valoir que ce test est insuffisant. Les deux groupes incriminés estiment qu'il ne reflète pas leur engagement en matière de diversité.