Avec notre correspondante à Londres, Marina Daras
Une opération séduction pour cette délégation venue vanter le « guichet unique », mis en place par l'Autorité des marchés financiers pour faciliter les démarches administratives des entreprises qui voudraient s'implanter en France.
Pour Gérard Mestrallet, président de Paris Europlace, il s'agit de défendre les intérêts de la place parisienne face à la concurrence des autres villes européennes, telles que Francfort ou Luxembourg.
« Jusqu'à présent, une banque américaine par exemple basée à Londres pouvait, grâce au passeport financier, opérer dans les 27 autres pays. Demain, ce ne sera plus possible. Donc, les banques devront traverser la Manche ! » assure-t-il.
Valérie Pécresse vante la qualité de vie parisienne
Mais au-delà des avantages financiers, Valérie Pécresse, la présidente de la région Ile-de-France, a mis en avant la qualité de vie que peut apporter la ville de Paris, qui est, d'après elle, la seule ville mondiale en Europe après Londres.
« Le choix de la sécurité pour quelqu'un qui est aujourd'hui basé à Londres, c'est d'avoir un pied sur le continent. On est plus près des clients parce qu'on est encore dans l'Europe. La qualité de vie est évidemment très importante. C'est évidemment aussi un peu les taxes, mais c'est aussi beaucoup le coût de l'éducation, le coût de la santé, la qualité de l'environnement, la vie culturelle. Paris, c'est quand même une ville exceptionnelle, c'est en fait le pendant de Londres de l'autre côté du Channel. »
Même s'ils pensent que Londres restera une place financière forte après le Brexit, les délégués français espèrent tout de même attirer près de 10 000 emplois directs relocalisés à Paris.
(Re)écouter: Paris et Francfort en compétition pour le post-Brexit