Les Bocuse d'or sont à la gastronomie ce que la Coupe du monde de football est au ballon rond : une compétition internationale où se rencontre la crème de la crème. Tout y est : des sélections nationales et des gradins remplis de fans venus les observer servir pendant deux jours le meilleur des repas à un jury composé de chefs étoilés.
Par groupes de douze, les candidats ont eu 5 heures et 35 minutes pour concocter une poularde de Bresse aux crustacés, sur la base du plat signature du « pape de la cuisine », le poulet aux écrevisses. Les Bocuse d'or, qui fêtaient cette année leurs 30 ans, ont finalement consacré les Etats-Unis. Une première. « Deux longues années de travail, mais ça valait la peine », s'est réjoui le chef new-yorkais Mathew Peters, qui menait l'équipe américaine.
Les Etats-Unis ont devancé la Norvège du chef Christopher Davidsen et l'Islande emmenée par Viktor Andresson. La France termine quant à elle 5e du concours, derrière la Hongrie, mais remporte le premier prix végétal. Car il y avait cette année à composer une assiette 100 % végétale, signe de l'importance qu'a pris et que devrait prendre la cuisine végétarienne à l'avenir. Si la gastronomie française a conquis le monde, celui-ci sait quoi lui répondre pour la défier, la bousculer et la désarçonner.