Si les besoins de la Banca Monte dei Paschi di Sienna, la BMPS, ont ainsi augmenté, c'est parce que depuis un mois la situation de la banque s'est encore dégradée. Elle ne dispose de plus beaucoup de liquidités et a moins de 4 mois de trésorerie devant elle selon ses dirigeants. La banque, dont les comptes sont plombés par des créances douteuses, était d'ailleurs arrivée dernière aux tests de résistance effectués fin juillet par l'Autorité bancaire européenne.
Sur les 8,8 milliards d'euros nécessaires aujourd'hui, l'Etat devrait fournir au moins 6 milliards, croient savoir les médias transalpins, ce qui aboutirait à une nationalisation de fait de la BMPS. Ce serait alors un tiers du fonds publics destiné à secourir le système bancaire italien dans son ensemble qui serait utilisé pour un seul établissement.
L’action BMPS est toujours suspendue à la Bourse de Milan, dans l’attente de précisions sur le plan de sauvetage gouvernemental bâti sur un montage compliqué qui implique aussi les créanciers institutionnels. Ils devront mettre la main au porte-monnaie afin de satisfaire Bruxelles, qui, depuis la crise de 2008, interdit qu'un établissement financier ne soit sauvé uniquement par des fonds publics.