Pour recapitaliser la banque, ses actionnaires, tout comme les détenteurs d’obligations subordonnées – c’est-à-dire celles dont le remboursement n’est pas prioritaire en cas de faillite – seront mis à contribution. Les titres de ces derniers seront transformés en actions. Les investisseurs institutionnels perdront 25% de la valeur nominale de leurs obligations.
Quant aux petits épargnants, qui sont environ 40 000 et qui, pour beaucoup, ont souscrit ces obligations sans en connaître les risques, ils ne perdront rien en termes de valeur nominale. Mais surtout, ils pourront échanger ces actions contre des obligations classiques. Des actions que l’Etat rachètera, ce qui aboutira peut-être in fine à une nationalisation de la banque.
Tout le secteur bancaire italien connaît des difficultés
Mais c’est bien indirectement que les autorités seront intervenues. Et ce, afin de respecter la nouvelle législation européenne qui interdit qu’un établissement financier ne soit sauvé par des deniers publics.
Mercredi 21 décembre, les députés italiens ont autorisé l’Etat à s’endetter à hauteur de 20 milliards d’euros à la fois pour secourir la BMPS, mais aussi en prévision d’autres faillites probables. C’est en effet tout le secteur bancaire italien qui connaît des difficultés. Et il pourrait entraîner dans sa chute l’ensemble du système bancaire européen.