L’Etat italien va sauver la BMPS, plus vieille banque du monde

La BMPS, troisième banque d'Italie et plus vieille banque du monde en activité, croule sous les créances douteuses et est au bord de la liquidation. Elle n’a pas réussi à trouver sur le marché privé les cinq milliards d’euros dont elle a besoin pour renflouer ses caisses. C’est donc de l’argent public qui va la sauver. Mais pour satisfaire aux exigences de Bruxelles, ce sera une aide indirecte.

Pour recapitaliser la banque, ses actionnaires, tout comme les détenteurs d’obligations subordonnées – c’est-à-dire celles dont le remboursement n’est pas prioritaire en cas de faillite – seront mis à contribution. Les titres de ces derniers seront transformés en actions. Les investisseurs institutionnels perdront 25% de la valeur nominale de leurs obligations.

Quant aux petits épargnants, qui sont environ 40 000 et qui, pour beaucoup, ont souscrit ces obligations sans en connaître les risques, ils ne perdront rien en termes de valeur nominale. Mais surtout, ils pourront échanger ces actions contre des obligations classiques. Des actions que l’Etat rachètera, ce qui aboutira peut-être in fine à une nationalisation de la banque.

Tout le secteur bancaire italien connaît des difficultés

Mais c’est bien indirectement que les autorités seront intervenues. Et ce, afin de respecter la nouvelle législation européenne qui interdit qu’un établissement financier ne soit sauvé par des deniers publics.

Mercredi 21 décembre, les députés italiens ont autorisé l’Etat à s’endetter à hauteur de 20 milliards d’euros à la fois pour secourir la BMPS, mais aussi en prévision d’autres faillites probables. C’est en effet tout le secteur bancaire italien qui connaît des difficultés. Et il pourrait entraîner dans sa chute l’ensemble du système bancaire européen.

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