Dans cette étude, le Trésor a choisi de prendre en compte toutes les aides que touche un chômeur : les revenus nets de l'assurance-chômage, mais aussi les baisses d'impôts et les allocations logements ou familiales que certains pays accordent spécifiquement aux demandeurs d'emploi.
D'après ces calculs, au début, un chômeur français touche environ 67% de son ancien salaire, ce qui est un peu moins que la moyenne européenne. Puis, en fin de droits, les demandeurs d'emploi français voient leurs ressources chuter plus brutalement que les autres européens parce que leurs revenus proviennent avant tout des allocations chômage contrairement à d'autres pays qui se sont dotés d'une palette d'aides pour les chômeurs bien plus large. Des chômeurs qui, en contrepartie, sont indemnisés moins longtemps par l'assurance-chômage.
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En revanche, toujours selon cette étude, la France se montre plus généreuse avec ceux qui percevaient un salaire élevé. Leur taux d'indemnisation initial est supérieur à la moyenne de l'échantillon retenu. Et avec plus de 6 100 euros par mois, le plafond maximum des allocations est le plus haut d'Europe.
Autre avantage du système français, il ne faut avoir travaillé que quatre mois au cours des 28 derniers mois pour toucher des allocations chômage.