Le nombre de demandeurs d'emploi n'ayant exercé aucune activité (catégorie A) a baissé de 0,3 % en un mois, atteignant 3,48 millions de personnes en métropole en octobre. Cette diminution est encore plus flagrante si on compare ces chiffres avec ceux d'octobre 2015. Sur un an, le chômage se réduit de 2,8 %, soit 101 300 personnes.
Si cette baisse profite particulièrement aux jeunes, dont le candidat Hollande avait fait sa priorité en 2012, l'horizon est plus sombre pour les seniors. Ils ont été plus nombreux sur les listes de Pôle emploi, avec une augmentation de 0,4 % sur un mois en catégorie A, celle qui fait référence.
En octobre, même les catégories B (demandeurs d’emploi exerçant une activité réduite courte) et C (activité réduite longue, supérieure à 78 heures dans le mois) sont en reflux. Mais elles ont subi une hausse de 6,6 % sur un an. Une hausse sans doute en partie due à un jeu de vases communicants, les demandeurs d'emploi ne retrouvant pas nécessairement du travail durable et à temps complet. Toutes catégories confondues, le nombre de demandeurs d’emploi a augmenté de 0,4 %.
Chacun voit dans ces chiffres ce qu’il veut y voir. Du côté des partenaires sociaux, le Medef appelle à amplifier les réformes. Force ouvrière y voit au contraire un tableau sombre et inquiétant pour les salariés précaires. La ministre du Travail Myriam El Khomri a salué une « baisse significative » « sans le moindre triomphalisme ». Quelques minutes avant leur publication, François Hollande avait estimé que la « bataille » pour l’emploi « [portait] ses fruits », même si elle était « longue ».