La Chine va peut-être devoir attaquer l'Europe ou les Etats-Unis devant les instances de l'OMC pour faire reconnaître ce qu'elle estime être ses droits, face à du protectionnisme déguisé.
En effet, pendant les 15 ans suivant l'entrée de la Chine à l'OMC, les autres pays pouvaient continuer à lui opposer des droits de douane élevés, estimant que le prix de certains produits ne relevait pas des lois du marché. A l'expiration de cette période transitoire, le 11 décembre 2016, la Chine devait être, de plein droit, considérée comme une économie de marché, libre de taxes, ce qu'ont d'ailleurs déjà acté l'Australie ou le Brésil.
Mais, craignant un déferlement de produits chinois à bas prix, les Etats-Unis plaident que le statut d'économie de marché n'est pas automatique. Quant à l'Union européenne, elle contourne l'obstacle qui consisterait à s'aliéner un grand partenaire commercial, en annonçant de nouvelles mesures anti-dumping. Mais ces taxes seraient applicables à tous les pays et pas seulement à la Chine.