Le charbon est l’une des principales sources de devises pour Pyongyang et la Chine était jusqu’à présent le meilleur et même le quasi seul client des houillères nord-coréennes.
Mais suite au 5e essai nucléaire nord-coréen en septembre dernier, changement de stratégie : les Nations unies décident d’élargir leur embargo, non plus seulement aux armes, aux équipements militaires et aux technologies de pointe, mais également aux produits de bases, le charbon, le nickel, l’argent et le minerai de fer.
Durcissement de l'embargo
Il s’agit de la résolution 2321 du 30 novembre dernier qui stipule qu’à partir du 1er janvier prochain, Pyongyang ne pourra plus exporter que 7,5 millions de tonnes de charbon par an, soit une baisse de plus de 40 % par rapport à 2016 et un manque à gagner de plus de 650 millions d’euros.
Dans un communiqué, le gouvernement chinois fait savoir que cette suspension permet à la Chine de se mettre en conformité avec la résolution de l’ONU. Pékin évite en revanche de s’étendre sur les commandes des derniers mois. La demande de charbon chinoise auprès du voisin nord-coréen a en effet fortement augmenté, notamment au printemps dernier. Une hausse sur un an de quasi 40 % des importations chinoises de charbon nord-coréen.