Michel Sapin confirme pour 2017 un déficit public ramené à 2,7% du produit intérieur brut et une croissance à 1,5%. Des prévisions qui laissent perplexe bon nombre d'observateurs tant on sait combien l'affichage est important en année électorale. François Hollande a ces dernières semaines fait beaucoup de promesses aux fonctionnaires, aux agriculteurs, aux jeunes. Il s'est engagé sur le front de l'emploi, du pouvoir d'achat des français ou de la sécurité.
Pour boucler son budget, Bercy s'est livré à un numéro d'équilibriste en repoussant certaines dépenses à 2018 et à contrario en avançant certaines recettes à 2017 comme une partie de l’impôt versé par les grandes sociétés. Un jeu de passe-passe qui permettra à François Hollande, le moment venu, de dire aux Français qu'il a tenu son engagement, celui de ramener le déficit public sous la barre des 3% comme l'exige Bruxelles.
Sauf que le Haut Conseil des finances publiques se montre très circonspect et doute de la capacité du gouvernement à maintenir ses prévisions tant les recettes retenues par le gouvernement sont hypothétiques. Un budget qualifié « d'optimiste » et « d'improbable » qui ne tient pas compte des incertitudes liées au Brexit pas plus que de la chute de l'activité au second trimestre, du ralentissement de l'économie mondiale.