Les grands équilibres de la loi de finances, qui sera adoptée en Conseil des ministres le 28 septembre prochain, dépendent de la prévision de croissance en 2017, retenue par le gouvernement pour faire les comptes. En effet, le montant des rentrées fiscales découle largement de la croissance, de même que le taux de chômage qui a, de son côté, une incidence sur les dépenses sociales.
Michel Sapin devrait annoncer le prochain budget sur la base prudente d'une croissance de 1,5 %, la même que celle attendue cette année. Le déficit public, c'est-à-dire celui cumulé de l'Etat, de la sécurité sociale et des collectivités territoriales, devrait, lui, être fixé à 2,7 % du PIB. Cela afin de respecter les engagements pris au niveau national et européen.
Le budget de la France pour 2017 va donc s'inscrire dans un contexte de forte contrainte, sachant par ailleurs que des allégements fiscaux ont déjà été annoncés et que des mesures nouvelles en faveur de l'emploi ou des agriculteurs accroissent les dépenses.