Pas moins de 185 grands patrons américains se sont ralliés pour exiger l'abandon de la sanction européenne à l'encontre Apple. Ils estiment que cette sanction est une « blessure volontaire grave » infligée à l'Union européenne et à ses citoyens.
Le Business Roundtable est à l'origine de cette action. Ce lobby conservateur aux Etats-Unis agit dans un contexte fragilisé par l'incertitude des élections présidentielles aux Etats-Unis et également l'incertitude des politiques fiscales en Europe.
Il a donc écrit aux chefs d'Etat européens pour les mettre en garde : si Bruxelles campe sur ses positions, les investisseurs pourraient rourner le dos à leurs partenaires commerciaux en Europe. S'ils agissent à l'unisson, les Etats membres ont le pouvoir de contrer la décision de la Commission dans le cadre de « circonstances exceptionnelles ».
Tim Cook, le patron d'Apple avait qualifié la décision de Bruxelles de « foutaise politique ». Il avait alors reçu le soutien de la Maison Blanche. Cette « approche unilatérale (...) menace de saper les progrès que nous avons fait ensemble, avec les Européens, pour un système fiscal international juste », avait réagi fin août Josh Earnest, porte-parole de Barack Obama. Le soutien de ses pairs est un nouveau précieux renfort pour Tim Cook.