Le gel de printemps a dévasté 8 000 hectares de vigne sur les 34 000 hectares que compte le vignoble champenois, soit près d'un quart. Des parcelles entières ont subi de fortes chaleurs et des maladies. Résultat : 30 % de raisin en moins.
Les professionnels s'organisent. « On a la chance d'avoir en Champagne un système de réserves individuelles, qui permet les bonnes années de mettre en réserve des vins que l'on débloque les années plus compliquées, ce qui fait qu'il n'y aura aucune incidence sur les volumes et sur les prix », explique Maxime Toubart, président du Syndicat général des vignerons de la Champagne.
Mais si la crise devait s'installer, ce serait catastrophique pour certains. Les pertes de trésorerie s'ajouteraient à d'autres problèmes. Le foncier flambe en Champagne. Et avec lui, les droits de succession. Un hectare de vigne se vend jusqu'à 2 millions d'euros.
« La transmission des exploitations est de plus en plus difficile, ce qui favorise le morcellement des exploitations. Il y a des exploitations qui arrêtent de vendre ou qui diminuent leurs ventes de bouteilles. Ça suffit à vivre, mais au lieu de vendre en bouteilles, les gens vendent en raisin à des négociants ou à d'autres maisons de Champagne », confie Maxime Blin, viticulteur.
Avec 4,7 milliards d'euros générés en 2015, la Champagne est le premier chiffre d'affaires à l'exportation de la filière française de vins.
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