« Nous avons déjà sauvé Alstom et nous pouvons encore sauver Alstom, a déclaré le Premier ministre manuel Valls, à condition que les dirigeants jouent pleinement leur rôle. » Le gouvernement quant à lui soutient Alstom sur les marchés internationaux et il entend bien mettre la pression sur le groupe ferroviaire pour qu'il modifie sa décision.
Déjà, le PDG Henri-Poupart-Lafarge s'est fait recadrer vertement la semaine dernière à Bercy pour l'annonce soudaine de fermeture de ce site de 400 emplois. Et Alstom va devoir passer, au moins, par une phase de négociations.
Moins de huit mois avant les élections, le gouvernement voudrait à tout prix éviter que se renouvelle le scénario de la fermeture des hauts fourneaux de Florange en 2013. Une fermeture reprochée depuis cette date à François Hollande. Il n'en demeure pas moins que l'Etat français, qui détient 20% du capital d’Alstom, n'a guère de moyens à sa disposition pour empêcher le groupe ferroviaire, qui est en manque de commandes de matériel roulant, de transférer sa production sur un autre site à 200 km au nord de Belfort.