A la rentrée 2016, le coût de la vie étudiante augmente une fois encore davantage que l'inflation, relève l’Unef, le principal syndicat étudiant français, marqué à gauche. Depuis le début du quinquennat de François Hollande, la hausse atteindrait près de 10 %.
Si l'Unef a obtenu des mesures de protection comme le gel des tarifs obligatoires, les frais d'inscription, le restaurant universitaire ou la sécurité sociale ou l'augmentation des bourses, « cela ne permet que de ralentir l'augmentation du coût de la vie pour les étudiants », estime-t-il.
Refonte de la protection sociale des jeunes
Le syndicat réclame « une refonte de la protection sociale des jeunes et un plan de vie étudiante ambitieux ». Un tel plan passe, selon lui, par un nouvel investissement dans le système de bourses, l'ouverture du RSA aux moins de 25 ans et un investissement dans les aides indirectes concernant notamment le logement, premier poste de dépenses des étudiants (55 %).
« Alors que 19% des étudiant-e-s vivent dans la pauvreté, ou encore que 60 % d'entre eux sont exclus du système de bourse, il est urgent d'agir », interpelle le principal syndicat étudiant en France, marqué à gauche.
Car, selon l'Unef, la hausse du coût de la vie pour la rentrée 2016 s'explique en premier lieu par l'augmentation des prix des loyers dans 15 villes universitaires, ainsi que par une hausse des tarifs des transports.
Bordeaux, mauvais élève
Le loyer des appartements de petites surfaces dans les villes universitaires continue de progresser pour s'établir en moyenne à 800 euros à Paris, 490 euros à Bordeaux, la ville qui affiche la plus forte hausse, et 380 euros à Caen.
Les tarifs étudiants des transports urbains augmentent aussi avec, là encore un record pour Bordeaux. Le gel des frais d'inscription du prix des restaurants universitaires et de la sécurité sociale étudiante ou la revalorisation des bourses ne compensent pas ces augmentations.
Selon l'Unef, près de la moitié des étudiants doivent prendre un petit boulot dont 30 % à temps plein. « La moitié de ces jobs n'ont aucun rapport avec les études et mettent en concurrence le temps passé à travailler et celui passé à étudier », se plaint le syndicat étudiant. Ce qui explique, pour l'Unef, le taux d'échec de 50 % aux examens de licence. Par ailleurs, 300 000 étudiants ont recours à un prêt d'un montant moyen de 10 000 euros pour boucler leur budget.