L'Union européenne a fait le choix de ne pas punir l'Espagne et le Portugal. Pourtant, les deux pays sont loin des engagements qu'ils avaient pris. L'année dernière, le déficit public espagnol était de 5,1 % alors qu'il n'aurait pas dû excéder les 4,2 % accordés par la Commission. Quant au Portugal, son déficit public était de 4,4 % loin des 3 %, seuil fixé par le pacte de stabilité.
C'est donc un soulagement pour Lisbonne et Madrid à qui la Commission accorde respectivement un et deux ans supplémentaires pour mettre de l'ordre dans leurs comptes publics. Sans la clémence de la Commission, l’Espagne et le Portugal auraient écopé d'une amende maximale de 0,2 % de leur PIB respectif.
La Commission aurait pu décider de sanctions symboliques, mais cela n'aurait rien changé. De plus, le moment n'est pas spécialement opportun pour se montrer sévère. A l'heure du Brexit, il est préférable de ne pas donner de grain à moudre aux eurosceptiques.
C'est donc un signe d'encouragement à poursuivre leurs efforts de restructuration. Le Portugal et l'Espagne ont déjà essuyé des tempêtes économiques et financières et ont fait des efforts pour redresser la barre, ce qui leur a permis d'obtenir un sursis.