Le PDG d'Air France déplore «une grève qui ne sert à rien»

Une nouvelle grève secoue la compagnie aérienne Air France. Cette fois-ci, ce sont les hôtesses et les stewards qui débrayent pour protester contre le renouvellement de l'accord d'entreprise fixant notamment leurs règles de travail, de rémunération et de carrière. La direction regrette cette nouvelle grève.

Les hôtesses de l'air et les stewards d'Air France sont en grève pour une semaine. Ils protestent contre le renouvellement pour 17 mois de l'accord d'entreprise fixant notamment leurs règles de travail, de rémunération et de carrière. Eux souhaitent le renouveler pour cinq ans.

Mercredi, 37 % de grévistes ont été recensés. La compagnie prévoit d'assurer tout au long du mouvement 94 % des vols long-courriers, 80 % des vols domestiques et 70 % des moyen-courriers. La direction anticipe que 80 % de ses vols en moyenne seront assurés jeudi 28 juillet.

Frédéric Gagey, président-directeur général d'Air France, regrette le maintien du préavis de grève durant la période estivale qui risque de « compromettre le redressement d'Air France ».

L'avenir semble en effet compliqué pour le groupe aérien Air France-KLM, notamment en raison d'un contexte mondial incertain. Certes, le groupe franco-néerlandais réduit sa dette nette à 114 millions d'euros au premier semestre, contre 638 millions d'euros il y a un an. Mais parallèlement, son chiffre d'affaires a, lui aussi, diminué au deuxième semestre en raison de la menace terroriste qui pèse sur la France et sur l'Europe.

Sur la période estivale, le groupe enregistre une baisse de 10 % sur les vols long-courriers à destination de Paris. La situation s'est déteriorée progressivement depuis les attaques de la fin de 2015, estime Frédéric Gagey.

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