Les syndicats SNPNC et Unsa réclament la prolongation de l'accord d'entreprise pour trois ans minimum. Mais la direction d’Air France, elle, refuse d’aller au-delà de 17 mois. Une durée insuffisante pour les syndicats, qui redoutent des négociations difficiles et réclament davantage de temps.
Cet accord encadre les règles de travail, de rémunération et d'avancement de carrière des hôtesses et stewards de la compagnie, qui représentent plus d'un salarié sur cinq à Air France.
L'intersyndicale dénonce les économies d'un peu plus de 200 millions d'euros faites par le groupe entre 2013 et 2015 lors du plan « Transform », au détriment du personnel navigant commercial, dont les effectifs avait été réduits d'environ 2 000 salariés.
Pour la direction, le contexte instable du secteur aérien empêche tout engagement au-delà de mars 2018. En échange de cette souplesse, elle s'engage notamment à ne pas lancer de plan de départs volontaires pendant la période de l'accord ou encore à stabiliser l'organisation du travail des salariés.
La durée de la grève, prévue pour une semaine, est historique. Un peu plus d'un salarié sur trois devrait suivre cette première journée de mobilisation, mais l'intersyndicale, elle, évoque plutôt un salarié sur deux.
Il ne devrait cependant pas y avoir de grosses perturbations. La direction annonce le maintien de neuf avions sur dix pour les long-courriers et les vols internes, et de huit avions sur dix pour les moyens courriers. Cependant, des annulations et des retards de dernière minute ne sont pas à exclure, prévient la compagnie. Les vols Air France opérés par d'autres compagnies comme HOP, KLM ou Delta ne sont pas concernés par la grève.