Les grévistes réclament notamment une répartition équitable de l'activité et des investissements entre Air France et KLM, les deux faces de la pièce Air France-KLM. Au dire des syndicats, cela serait indolore pour les finances du groupe. Il s'agirait uniquement de répartir différemment des investissements déjà prévus.
Pas si facile, rétorque la compagnie. Un tel rééquilibrage de l'activité nécessiterait l'achat de 27 avions pour 4 milliards d'euros. Et le transporteur aérien se dédouane : cette question, c'est au groupe Air France-KLM de la trancher. Or son futur PDG Jean-Marc Janaillac n'entrera en fonction que début juillet.
Les pilotes ont d'autres revendications : ils protestent contre la modification de certaines règles de rémunération. Les heures de nuit notamment leur sont payées moins cher qu'auparavant.
Et il n’est pas sûr que le conflit ne s'apaise rapidement. Les syndicats accusent la direction de ne pas donner la priorité à la discussion. Aucune rencontre n'aurait eu lieu depuis mercredi 8 juin et le calendrier des négociations serait vierge.
Frédéric Gagey, le PDG d'Air France, assure de son côté que sa porte est toujours ouverte. Mais, d'ajouter : « A un moment on passe de la phase de négociations à la phase opérationnelle » pour gérer la grève.
Plus de 80% des vols devraient être assurés ce samedi 11 juin.