Pour EDF, le Brexit ne remet pas en cause le projet de Hinkley Point

Le Brexit ne remet pas en cause la construction d'une centrale nucléaire française à Hinkley Point, en Angleterre. C'est ce qu'a réaffirmé la direction d'EDF, à l'issue du comité central d'entreprise réuni autour de ce projet. C'est la fin de la consultation sociale interne à EDF. Désormais c'est le conseil d'administration qui prendra la décision finale sur ce projet très controversé.

Avec la consultation du comité central d'entreprise d'EDF, une nouvelle étape vient d'être franchie vers le lancement du projet nucléaire d'Hinkley Point. Un projet moins remis en cause par la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, que par les salariés et certains dirigeants d'EDF, inquiets de voir le coût de ce chantier, 22 milliards d'euros, creuser davantage l'endettement de leur entreprise : 37 milliards et demi d'euros, alors même que la rénovation du parc nucléaire français s'impose.

Les syndicats ont refusé de se prononcer, faute selon eux de documentation suffisante lors du CCE, mais de toute façon leur voix n'était que consultative. L'audience en justice qu'ils ont obtenue pour fin septembre ne sera pas non plus en mesure de suspendre le projet.

C'est désormais le conseil d'administration d'EDF qui devra trancher - la date n'est pas fixée - certains de ses membres s'interrogent encore sur la faisabilité de deux EPR à l'étranger dans les délais, étant donné les difficultés rencontrées sur le chantier de Flamanville en France.

Il faudra encore obtenir la signature du Trésor britannique et celle du groupe chinois CGN, partenaire pour un tiers du projet nucléaire français en Angleterre.

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