24 milliards d’euros. C’est ce que EDF devrait débourser pour construire les deux réacteurs EPR à Hinkley Point, en Angleterre, sans retombées financières avant 2025, alors que la dette du groupe s'élève à plus de 37 milliards d’euros.
Si l’Etat, actionnaire à 85% d’EDF, semble pressé de boucler ce projet avant le référendum sur le Brexit fin juin, les syndicats le juge beaucoup trop couteux et demandent son report le temps que le groupe se redresse financièrement.
L’entreprise subit de plein fouet la baisse du prix de l’électricité, qui a été divisé par deux en un an. Elle doit également faire face à la fin des tarifs règlementés et à la concurrence d’autres distributeurs.
Le groupe, à la demande de l’Etat, a lancé un plan d’économie en février qui pourrait conduire à la suppression de plus de 4 000 postes et peut-être d'avantage. Et cela alors que l’Etat s'est versé, jusqu’à l’année dernière, 2 milliards d’euros de dividendes, par an, pendant une décennie, selon la CGT Mines et Energy.