Brexit: Easyjet veut assurer ses arrières dans un autre pays de l'UE

Conséquence du Brexit, la compagnie britannique Easyjet a demandé un certificat de transporteur aérien dans un autre pays de l'Union européenne. Une mesure de prudence pour le développement futur des lignes aériennes de la compagnie à bas coût.

En demandant un certificat de transporteur aérien (CTA) dans un autre pays de l'UE, EasyJet veut s'assurer de pouvoir continuer à bénéficier d'un accès sans limite au ciel européen. Avec le marché unique du transport aérien européen, chaque compagnie opérant dans un pays de l'Union européenne peut en effet fonctionner librement dans toute l'Union sans restriction.

La compagnie britannique bénéficie des avantages du ciel unique européen depuis le début des années 2000, rappelle Loïc Tribot La Spière, délégué du Centre d'étude et de prospective stratégique.« Dans le cadre notamment communautaire, une certaine souplesse est accordée aux acteurs économiques de l’aérien pour pouvoir mener leurs activités, selon un principe de très grande libéralité commerciale. »

Mais avec la sortie du Royaume-Uni de l'UE, cela pourrait changer, estime-t-il. « En ce qui concerne cette compagnie low-cost et l’Union européenne, il se pourrait qu’un certain nombre d’Etats puissent revoir un certain nombre d’éléments d’exigibilité. »

Les Etats de l'Union européenne pourraient désormais négocier au compte-goutte les droits de trafic des nouvelles dessertes d'Easyjet. Le Brexit ne remet pas en cause, en revanche, l'ouverture des six nouvelles lignes prévues en novembre. Easyjet desservira alors au total 820 destinations.

EasyJet assure cependant ne pas avoir, pour le moment, de projet pour déménager son siège, situé à l'aéroport londonien de Luton. « Jusqu'à ce que le résultat des négociations Royaume-Uni/UE soit plus clair, EasyJet n'a pas besoin de mettre en oeuvre d'autres changements structurels ou opérationnels », explique la compagnie.

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