Isabelle Kocher est ce que l'on appelle une première de la classe, de celles qui réussissent tout ce qu'elles entreprennent. Son parcours est exemplaire. Elle s'assoit d'abord sur les bancs de l'Ecole Normale Supérieure, puis sur ceux de l'Ecole des Mines. Au passage, elle décroche un DEA en physique quantique.
Des diplômes plein les poches, un CV bien rempli aussi. Après ses premières expériences à Safran, qui s'appelait à l'époque Société européenne de propulsion, et un passage par le groupe Rothschild et Peugeot Citroën, elle rejoint GDF Suez à partir de 2002. A noter, un petit détour par la politique, au cabinet du Premier ministre Lionel Jospin.
Ses proches la décrivent comme « courtoise, modeste, et discrète ». Une discrétion saluée, mais aussi pointée du doigt. Isabelle Kocher pourrait peiner à sortir de l'ombre de Gérard Mestrallet, son charismatique prédécesseur à la tête du groupe pendant 20 ans. Ce dernier reste président non-exécutif d'Engie, il laisse son bureau à la Normalienne pour aller s'installer un étage au-dessus.
Isabelle Kocher devra donc viser plus haut, d'autant plus haut qu'en 2015, le groupe Engie a publié en février une perte nette de 4,6 milliards d'euros, plombé par la chute du prix du pétrole, du gaz et de l'électricité.