C'est la troisième grève en huit semaines, signe que la réforme du rail ne passe pas. Les syndicats craignent que certains avantages dont bénéficient les cheminots soient mis à mal par la future convention collective du secteur.
Une convention collective qui devra s'appliquer à partir du 1er juillet 2016. Les négociations, menées à l'échelle de la branche et au sein du groupe public, doivent aboutir à l'harmonisation des règles du travail. On cherche un compromis entre ce qui existe dans le fret privé et des règles en vigueur à la SNCF, globalement plus protectrices pour les salariés.
Problème : les centrales doutent de la volonté de l'Union des transports publics et ferroviaires, syndicat patronal, de proposer des contreparties aux nombreuses astreintes imposées aux cheminots, notamment en matière de travail de nuit.
Parallèlement, les syndicats bataillent avec la SNCF, qui doit revoir l'organisation du temps de travail et aborder les questions salariales. La grève est aussi l'occasion de réclamer des embauches pour faire face aux urgences, et notamment aux suppressions de TER dans plusieurs régions.