C'est un départ totalement inattendu, sans raison avancée et à effet immédiat : Michaël Horn quitte le groupe Volkswagen alors qu'il bénéficiait aux Etats-Unis de la confiance et du soutien de ses pairs et des concessionnaires, confiance qui lui avait été réaffirmée dans la foulée de la révélation du mensonge sur les moteurs diesel truqués. On se souvient de ses mots : « Nous avons merdé », prononcés publiquement à l'automne.
La direction, elle, a choisi de gérer ce scandale autrement. En janvier, le patron du groupe Mathias Müller a d'ailleurs affirmé sur une radio américaine que Volskwagen n'avait pas menti aux régulateurs. Une position que Michaël Horn ne pouvait approuver, lui qui était en première ligne dans les discussions avec les régulateurs américains.
Ces régulateurs se demandent si l'Allemand n'a pas, en plus, profité du crédit d'impôt de 1 300 euros proposés aux acheteurs américains de voitures propres dont bon nombre de modèles figurent sur la liste des voitures équipés d'un logiciel truqueur.
La justice américaine a demandé au constructeur des informations supplémentaires sur ce point, mardi 8 mars. Si cela s'avère, les pénalités financières encourrues par Volkswagen pourraient être bien plus lourdes.