Avec notre correspondant à Washington, Pierre-Yves Dugua
Face au défaut de paiement de l’Argentine, la majorité des créanciers du pays avait renoncé, en 2005 et en 2010, à 70 % de leur dû.
Une minorité de fonds spéculatifs américains avait toutefois refusé de suivre ces créanciers-là, préférant pendant quatorze ans mettre la pression sur Buenos Aires allant jusqu’à tenter de saisir des biens publics argentins, comme des navires et même l’avion de la présidente argentine Cristina Kirchner.
75 % des créances remboursées
Leur acharnement a payé. Si le Congrès argentin est d’accord, les créanciers récalcitrants vont recevoir 75 % de leur dû. Quant aux autres créanciers, ils pourront à nouveau percevoir les paiements qu’un juge newyorkais avait bloqués depuis 2014, le temps que Buenos Aires trouve un arrangement avec les créanciers récalcitrants.
Le nouveau président argentin, Mauricio Macri, a fini par céder parce que le litige empêchait de fait l’Argentine d’emprunter à nouveau sur les marchés et cela bloquait son programme de réformes économiques libérales.