Total est déçu, mais il devra quand même payer. 750 000 euros, c'est la peine maximale encourue à l'époque des faits. Le groupe pétrolier aux 230 milliards d'euros de chiffre d'affaires annuel était accusé d'abus de biens sociaux et de trafic d'influence dans le programme de l'ONU, mis en place entre 1996 et 2003 en Irak.
Ce programme visait à atténuer les effets sur la population irakienne d'un embargo des Nations unies décrété après l'invasion du Koweït par l'Irak en 1990. Le programme « Pétrole contre nourriture » permettait au régime de Saddam Hussein de vendre du pétrole, en quantités limitées et sous contrôle de l'ONU, en échange de biens humanitaires et de consommation.
Problème : Bagdad avait contourné ce programme par les biais de ventes parallèles et de surfacturations, en distribuant des millions de barils à des personnalités amies ou en encaissant des ristournes sur les ventes de pétrole. Outre Total, le groupe pétrolier suisse Vitol écope de 300 000 euros d'amende, et le reste des prévenus, d'amendes allant de 5 000 euros avec sursis à 100 000 euros.