L'enjeu est de taille, car le secteur est dominé par l'Américain Intercontinental Exchange, propriétaire de la Bourse de New York. Il y a quatre ans, Deutsche Börse l'a approché, mais la Commission européenne a stoppé net les discussions au nom de la concurrence. Cette fois-ci, l'Allemand se tourne vers son plus grand rival européen avec qui il compte créer un nouveau groupe leader d'infrastructures de marché basé en Europe.
Ce nouveau géant pourrait sérieusement concurrencer le principal opérateur financier de la zone euro, Euronext.
« Manifestement, s’ils suivent cette logique, c’est qu’ils veulent absolument arriver à avoir une Bourse de nature européenne et donc ils ont choisi un modèle différent de ce qui avait été envisagé auparavant, parce que si ce sont les Allemands et les Anglais qui se mettent ensemble ça va être très difficile pour Euronext de trouver sa place dans cette organisation », estime Bruno Colmant, associé au cabinet de conseil en stratégie Roland Berger.
Les actionnaires du LSE détiendraient 45,6% de la nouvelle entité et ceux de la Bourse allemande le reste, et donc la majorité.