Après l'annonce du nombre inespéré de créations d'emplois en octobre aux Etats-Unis, l'euro a chuté face au dollar. Dans la nuit, la monnaie unique est tombée en séance à 1,0707 dollar, son plus bas niveau depuis fin avril avant de reprendre un peu de couleur.
Ce recul du chômage outre-Atlantique rassure les investisseurs sur la solidité de la reprise américaine et, surtout, donne du poids à l'éventualité d'un relèvement des taux d'intérêts par la Réserve fédérale (FED) d'ici la fin de l'année. Des taux d'intérêts plus élevés redonnent de l'attractivité au dollar et a contrario pèsent sur la monnaie européenne.
Si à la mi-décembre la FED met un terme à la politique d'argent facile qu'elle mène depuis 2010 avec des taux d'intérêts quasi nuls, le fossé va se creuser avec la Banque centrale européenne (BCE). En effet avec son programme de soutien à l'économie de 60 milliards d'euros par mois depuis mars et ses rachats d'actifs, la BCE augmente la quantité de monnaie en circulation et réduit donc la valeur de l'euro.
Une situation qui n'est pas nécessairement un mal pour l'Europe. Un euro plus bas favorise la compétitivité de ses exportations dans un contexte d'importations pétrolières bon marché.